Pensées

Mon Amour pour les Vaches 

L’amour vache ? Peau de vache ? Mais d’où nous vient cette obsession pour l’amour souffrance ? 

Vache folle ? Pourquoi ? Pour illustrer les déviances humaines ? 

Souveraines dans ma région, alors que leurs sonnailles, clarines et toupins me bercent en cet instant, permettez-moi de vous offrir une autre lecture, de vous dire combien elles sont précieuses. 

La vache provient du sanscrit Vaça ; une génisse qui vêle pour la première fois. 

La sacralisation de la vache a fait palpiter les cultures les plus antiques. Cette dévotion amenée par les peuples pasteurs, inspirant l’imaginaire et le fondement même de l’univers terrestre, du principe féminin créateur, tout en lui conférant les attributs du Christ. 

Que nous apprend la vache ? 

À nourrir toute créature par le biais de son or blanc, à foison. 

À ruminer, oui, mais tout en ayant la capacité de digérer, de transformer ce qu’elle absorbe. 

À rendre doux et fertile l’ensemble de l’expérience. Sa bouse dégageant de la vanilline agit en tant que composé aromatique. 

Qui pourrait en dire autant ? 

Je n’ai rien contre les humains. Je préfère simplement la sagesse des vaches.

Estefania Rey Castro 

À vous de jouer ! 

À tous ceux qui sillonnent le plateau de la Vie, chères Oies qui incarnez l’âme et la sagesse, 

Alea jacta est !

Il convient de rappeler quelques Règles d’Or. Ce jeu est dénué de toute stratégie. Il s’agit d’une descente aux enfers, menant aussi vers les portes du paradis. 

Parfois il vous sera demandé de rétrograder, oui car le jeu est truffé de pièges. 

Parfois il vous sera demandé de vous élever ; chaque case est certes une initiation mais nul besoin de rester y vivre ! 

Votre parcours aura beau être héroïque, le jeu fera que vous perdiez la main, jusqu’à comprendre l’épreuve du maître. 

Vous aurez beau jeter les dés hors du plateau, passer par-dessus les règles, vous extraire de ce qui enferme et manipule ; vous prendrez à nouveau ce jeu pour la réalité ! 

Tel Dante dans son voyage en enfer guidé par Virgile, votre tour viendra. Cette ultime étape à franchir, avec pour seule et unique clé, le Cœur. 

« Dieu ne joue pas aux dés » a dit un jour Einstein. 

Soyez-en sûrs, le pouvoir divin ne laisse aucune place au hasard. Simplement, nous ne sommes pas Dieu ! 

Estefania Rey Castro 

Du Graal au Saint Calice 

La Vie m’a menée auprès de la cathédrale Sainte-Marie de Valence, sur les pas du Saint Graal. 

Ma psyché était encombrée de mille et une histoires et interprétations du Saint Vase, tout comme un chemin que l’on suit dans un monde parfois délétère, dont les aspérités finissent par nous perdre. 

Cherchez et vous trouverez. Ces mots résonnent en moi. A moins que ce ne soit celui qui ne le cherche pas à qui il sera donné de le trouver. Sages paroles de Wolfram. 

Alors que je laissais remonter tous les enseignements qui m’avaient aujourd’hui conduite en ces lieux, je plongeais davantage dans mon corps, au plus près de mon Être. Avais-je laissé parcourir le germe divin dans mon temple ? Est-ce que j’entretenais cette relation amoureuse avec la Vie ? Celle qui nous fait grandir, celle qui permet de nous extraire de tout filtre illusoire. Où étais-je à nouveau tombée sur le chemin de la facilité, celui qui affine l’égo ?

Combien de fois me suis-je sentie investie d’une mission tel Indiana Jones dans la dernière Croisade, ou détentrice du Secret de Da Vinci Code ? Combien de fois me suis-je vue jouer à l’apprentie de Merlin ? Combien d’échecs de Kaamelott me restait-il encore à essuyer ? 

Une autre façon de comprendre la « S/Cène » s’offrait à moi. Cette leçon qui se joue toujours à la verticale, dans l’essence, et non dans cette forme de quête rigide, permettant d’expérimenter la rencontre, et non la trouvaille. 

Le Saint Calice. Du latin calyx, il se traduit par l’enveloppe de la fleur, l’écorce du fruit. 

Avant de boire du Calice jusqu’à la lie, observez si son nectar est le produit du monde de la quête ou le fruit venu toucher un espace dans votre univers intérieur, celui du Cœur. 

Estefania Rey Castro 

Persévérance ou Obstination ? 

Alors que je traversais une période difficile, un homme sage m’a fait prendre conscience de mon Obstination. 

L’Obstination!

Cet entêtement mental, qui nous pousse à avancer aveuglément en direction d’un mur, cette forme résistante, cette force vaine, vide, stérile. 

J’ai pris conscience de la qualité morale de la Persévérance par opposition à l’Obstination. 

Pourquoi opposés me direz-vous ? Simplement parce que l’un « perce » et l’autre « obstrue ». 

La Persévérance!

Le pilier de la réussite, la poursuite d’un rêve dans l’élan du cœur et l’énergie du courage. 

Les écritures nous enseignent à persévérer dans la prière. Ne dit-on pas d’ailleurs que la persévérance gagne le succès ? 

Alors, Obstination ou Persévérance ?

Je vous invite à faire la balance dans les différentes expériences qui vous traversent. 

Estefania Rey Castro. 

À l’Ombre d’un Figuier  

A l’ombre du figuier, connectée à sa douce odeur, je me rappelle de la magie de cet arbre et rends grâce à son fruit divin. 

Ce fruit cachant en lui une fleur inversée, offrant ses multiples graines, ses akènes, symboliquement associé à l’été spirituel dans les écritures, au Royaume de Dieu. 

Dans l’hindouisme et le bouddhisme, l’arbre de la Bodhi ou ashvatta dans les textes védiques, est vénéré. C’est sous cet arbre que Bouddah atteint l’éveil. 

Le figuier des pagodes, Ficus Religiosa, est à la recherche de lumière. Ses feuilles en forme de cœur décorent ses branches qui se hissent vers le soleil, tandis que ses racines aériennes se dirigent vers la terre afin d’activer sa croissance. 

Ainsi, la nature réelle du monde est enseignée à travers le cycle d’un figuier. 

Où semez-vous ? Vers quoi tend votre cœur ? Comment nourrissez-vous cela ? 

C’est à vos fruits que vous vous reconnaîtrez. 

Estefania Rey Castro

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